Little Crazy Me

The adventures of a French girl in the US

job Archive

jeudi

19

mai 2016

2

COMMENT

My epic job hunt in New York

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Le 1er juillet dernier, quand on m’a annoncé que j’étais licenciée, j’ai pleuré (surtout à cause de la façon et le ton cruel sur lequel on m’a dit cela ET bien sûr parce que je suis sensible). Mais dans les 20 minutes qui ont suivi mon cerveau a enclenché le mode survie.

Pour faire court ma recherche d’emploi s’est résumée à :
14 semaines 

J’ai rencontré 5 cabinets de recrutement

J’ai perdu $400 en achetant les services d’une société qui réécrit ou améliore ton CV et ta page Linkedin (ne faite JAMAIS ça c’est complètement nul)
J’ai envoyé 284 CV
J’ai personnalisé ma lettre de motivation à peu près 40 fois
J’ai participé à 5 évènements professionnels pour réseauter
J’ai rejoins 2 associations professionnelles 
J’ai essayé le « Speed Networking »
J’ai obtenu l’aide et le soutien inconditionnels d’une poignée de personnes (amis et étrangers) : j’ai envie de dire 8 personnes max…

Nombre d’années d’expérience en marketing digital et CRM (probablement 2 spécialités les plus stratégiques du marketing ET où peu de candidats ont ce niveau d’expérience): 7 

Nombre de sociétés qui m’ont invité à passer un entretien: 2!!! (Dont celle qui m’a embauchée)

Ce que je tire de cette épisode ? La persévérance, la ténacité, la foi, l’amitié et la fierté.

 Au final tout s’est bien terminé pour moi. J’ai travaillé dur, je n’ai pas baissé les bras, on m’a soutenu mais j’ai obtenu le job de mes rêves SEULE.

J’ai réalisé mon rêve, celui qui m’anime depuis 10 ans. 
6 mois après avoir commencé, même si tout n’est pas tout rose je fais ce que j’ai toujours rêvé faire : chaque matin je passe les portes de mon bureau avec fierté, je travaille dans la ville de mes rêves, aux côtés de l’homme de ma vie. 
Je me sens tellement chanceuse ! J’ai lu que « la chance c’est quand la préparation rencontre l’opportunité ». Alors mon seul conseil c’est de ne jamais cesser d’y croire et d’être prêt quand l’opportunité frappe à la porte !
***

On July 1st, when I was told that my services will no longer be needed I cried (cause the manner and the tone was simply cruel AND I’m sensitive) but within 20 minutes my brain activated the « survival mode ».

Let’s make à long story short:

In 14 weeks

I met with 5 recruiters 

Wasted $400 on buying services of a company that rewrites and improves your résumé and LinkedIn profile (don’t EVER do that)

Sent 284 applications

Personalized my resume about 40 times

Attended 5 professional networking event

Joined 2 professional associations 

Tried « Speed Networking » ;) yes it’s a thing!!

Was helped actively but a handful of people (friends and strangers). I want to yes 8?

Number of years of experience I have in digital marketing and CRM (probably 2 of the most strategic areas of marketing AND not many candidates have so many years of experience): 7

Number of companies who invited me for an interview: 2!!! (Including the company who hired me. )


Lessons learnt: perseverance, patience, tenacity, faith, friendship, pride.
So in the end it worked out fine. I worked hard, I never gave up, I was supported and helped but I ALONE got my dream job.


I started my job 6 months ago and every day, when I walk in the building I feel so lucky. I have been waiting for this to happen for the past 10 years.
I am living my dream entirely: doing a job I dreamt of, living in a city I adore, married to a man I love. All at once!

I feel so terribly lucky. I read that « Luck is where preparation meets opportunity » so I guess my only advice is to never stop believing and be prepared for when the opportunity comes knocking at your door!

mercredi

27

avril 2016

9

COMMENT

Losing

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On va à l’école. On grandit. Et avant même d’être prêt il faut décider de ce que l’on veut faire comme métier pour le reste de ta vie. Je n’exagère pas. En France, à l’âge de 15 ans, il faut faire un choix pour le lycée (scientifique, littéraire, lycée professionnel…) et ce choix va ouvrir (et fermer, parfois définitivement) les portes pour les études supérieures. Et une fois lancé dans une voie, il n’y a pas (ou peu) de moyens de changer. 
S’ajoute à cela la culture de la perfection. Cette perfection inatteignable ! Les notes à l’école sont sur 20. Mais il est virtuellement impossible d’avoir 20/20 sur l’intégralité de ton parcours scolaire. Autant dire que quand tu décroches un 19/20 tu as de quoi être fier. Oui tu as été bon, très bon même. Mais reste que ton travail n’est jamais parfait. Mais rétrospectivement je me souviens qu’avoir un 12/20 c’était vraiment pas bien non plus. La fenêtre du succès restait donc très restreinte…

Parlons alors de la culture de l’échec en France. L’échec est quelque chose dont il faut avoir honte. Ça craint d’avoir échoué. Ça fait de toi quelqu’un de mauvais. 

J’ai grandi dans ce monde là. Et je trouvais ça normal je crois. Et pourtant je ne suis pas de ceux qui trouvent stimulant de se prendre des coups de pieds au c**. J’ai réalisé en devenant adulte à quel point cette culture avait été une torture pour moi. Il n’y avait rien que je puisse faire qui serait suffisant. Et quand il me fallait jauger si je devais faire ceci ou cela, si je devais prendre un risque ou pas, tout ce que je voyais c’était toutes les raisons qui me feraient échouer. Je me sentais paralysée.

Ajoutons à tout cela que les femmes ont tendance à avoir moins confiance en elles, qu’elles doutent tellement d’elles même, et qu’elles laissent aisément les autres les interrompre et les rappeler à « la raison ». Et ça donne un cocktail détonnant qui laisse beaucoup de place au sentiment d’être une bonne perdante !
Aux Etas-Unis les choses sont très différentes. Du moins à New York elles le sont. D’abord il n’y a pas de sens à être conforme. Les gens font ce qu’ils veulent et en ont généralement rien à faire de ce que les autres peuvent en penser.

Et puis les américains ont grandi en ayant foi au rêve américain. ‘Terre des libres et toit des courageux’ (mauvaise traduction de leur hymne national par moi ;) ) Ils savent qu’en travaillant dur pour quelque chose qu’ils veulent profondément ils y arriveront (même s’ils échouent). Parce qu’échouer c’est normal ! Échouer fait partie du processus d’apprentissage. Cela permet d’apprendre de ses erreurs et à faire mieux à l’avenir. 

Quand ils font quoique ce soit, les américains le font à fond, têtes hautes, confiants, prêts à se battre pour ce qu’ils veulent et ce en quoi ils croient.

***

You go to school. You grow up. And before you’re even ready you need to decide what you will do for the rest of your life. I’m not exaggerating much. In France, at 15 you need to decide on your high school path (science, litterature, technology…etc) and this choice is opening (and closing for ever) some doors for college.

And once you’re in, you’re all in. There is no way back (or so few ways that it’s not even realistic to think about them).

And then, there is this culture of perfection. The unattainable perfection. The grades at school are on 20 points. It’s close to impossible to get a 20/20 in your entire school path. This way you can be proud of yourself with a 19/20 but you never get to touch perfection. But also anything under 12/20 is really bad. 

And now is time to introduce the French way of approaching failure! Failure is to be ashamed of. And that’s it! It makes you a bad student, a bad person. You failed miserably and you should feel bad about it.

That’s the culture I grew up in. And some people might find this stimulating. It pushes you to do better every time. But for me it has been a torture. There was nothing I could do that would ever be good enough. And so, when assessing whether I should do this or that, whether I should try something risky or not, all I could see were all the reasons why I could (and probably would) fail. I felt paralyzed.

I thought that because I was so sensitive, I was maybe depressed. But at the same time there has been a fire in me always pushing me to consider doing more. So in the end, the French way made me feel like stuck with a locked-in syndrome.

Add the fact that women tend to have less self-confidence, they doubt themselves so much, they will easily let others interrupt them, or even question them. And it gives you a very high chance of feeling like a loser very often!

In the US things are different, at least in New York they are. First, there is not really a sense of conformity. People do what they want and generally don’t care about what people think or say.

Also, the Americans were raised believing in the American dream. ‘The land of the free and the home of the brave’, as they say in the national anthem. They know that by working hard for something they want badly they will always win (even if they lose). And failing is fine! It’s how you learn, and how you become better.

So when they do anything they go in, chin up, confident, ready to fight for what they want.

dimanche

29

novembre 2015

4

COMMENT

Lessons I have learned from losing my job

Written by , Posted in Perso

Bureau_1
J’ai été très silencieuse cet été car il s’est passé pas mal de choses et pour autant rien qui me semblait mériter un post. Du moins c’est comme ça que je voyais les choses jusqu’à il y a peu de temps.

Je vis ma vie un jour après l’autre et je ne me rends pas compte que certaines choses pourraient vous plaire. Et puis il faut être honnête, j’ai été paresseuse (principalement d’avoir à écrire dans 2 langues).

Mais la grande nouvelle du moment c’est que j’ai perdu mon boulot. J’aurais plein de choses à dire sur la forme, le contexte (Dieu merci j’ai des amis et une famille patients qui m’a écouté) mais tout ça ne servirait à rien. Ni pour vous, ni pour moi.

En revanche les leçons que je tire de cette expérience pourraient vous intéresser.

Tout d’abord il faut comprendre le marché du travail aux Etats-Unis, ou au moins à quel point il est commun de perdre son boulot. Dans ce pays un employeur (et un employé) peut mettre fin au contrat de travail avec ou sans préavis (2 semaines maximum) et avec ou sans raison (donc sans aucun recours).

Dans mon malheur, on m’a donné 3 mois de préavis. Mais cela n’empêche que tout votre monde change et que cela donne une toute nouvelle perspective sur le travail.

1. Vous apprenez de vos erreurs
Après le choc de l’annonce je ne pouvais penser qu’à mes 3 mois de préavis comme d’une bombe à retardement. Tic tac tic tac… Ca me rendait folle. Et puis j’ai pris conscience que 3 mois c’était quand même long. Ca me laissait le temps de réaliser tout ce que j’avais accompli et surtout de noter, avec le recul, toutes ces erreurs que je ne referais plus dans la suite de ma carrière.
Plusieurs choses me sont donc revenues à l’esprit:

-J’ai toujours manqué de confiance en moi. Et j’ai pris conscience que le débat sur l’égalité homme-femme était en fait au coeur de mes problèmes. Après juste un paragraphe du livre de Sheryl Sandberg “Lean In” j’étais convaincue : il me fallait travailler sur tous les obstacles que je me crée toute seule et qui m’empêchaient d’avancer.

-J’ai cru naïvement que ma direction m’appréciait pour qui j’étais. Je pensais qu’après 4 ans et demi de bons et loyaux services j’étais plus qu’une simple employée. En particulier quand il s’agit d’une société où le turnover est important et constant. Et puis franchement on n’a cessé de me dire à quel point j’étais un atout pour cette société depuis des années. Mais la vérité c’est que j’étais bien un atout tout ce temps. Un atout dont on s’est servi dans l’intérêt de la boite. Et c’est bien normal. En fait ce que j’avais oublié c’est que cette relation employeur-employé est totalement intéressée et repose sur un fragile équilibre entre leurs intérêts et les miens. Pour que cette relation marche j’aurais du savoir ce que moi je voulais y gagner, ce qui n’était pas mon cas. Et on revient donc au problème de confiance en soi.

2. Il faut toujours avoir en tête que l’on peut perdre son job du jour au lendemain
Quand on vous apprend au tout début de l’été que vous perdez votre boulot, tous vos projets sont mis en pause. Et la première chose à laquelle j’ai pensé c’est l’état de nos finances, calculer combien de temps pouvions nous vivre sans mon salaire, et quelles dépenses fallait-il suspendre ou réduire.
La réalité est en fait plus compliquée que cela. Perdre son job signifie que vous (et votre famille) risquez de perdre l’assurance santé (c’est notre cas). Ce qui implique que toute urgence médicale nous coûtera le prix fort, et ici c’est scandaleusement cher.
J’ai donc compris que je devais économiser beaucoup plus d’argent chaque mois à partir de maintenant. En gros il faut:
-un compte épargne pour les coups durs, histoire de pouvoir vivre plusieurs mois sans salaire (idéalement 6 mois) comme ça si on perd son job et qu’on a une urgence médicale au même moment on peut continuer à payer le loyer, la nourriture ET les frais médicaux.
-un plan retraite (appelé 401K ici) puisque comme en France je vais devoir subventionner ma propre retraite.
-un compte épargne “plaisir” pour pouvoir se payer des petites vacances sympas, quelques sorties et des week-ends de temps en temps (je n’ai que 10 jours de congés payés dans ce pays rappelons-le).
-un compte épargne immo, pour le jour où on voudra acheter notre chez nous et avoir un apport.
-et puis pour les gens comme nous qui, un jour, veulent avoir des enfants il faut un compte épargne “enfants”. Avoir des enfants dans ce pays est très cher, particulièrement dans les grandes villes comme New York.

Du coup, maintenant je regarderai mon bulletin de salaire différemment. Oui les salaires sont plus élevés, mais les risques encourus sont aussi plus grands.

3.Ce n’est pas nécessairement parce que vous avez échoué
Ma réaction immédiate à la nouvelle a été d’avoir honte et de me cacher (ai-je mentionné un problème MAJEUR de confiance en moi ??). Mais je suis aussi une battante, et j’ai la chance d’avoir un mari, des parents et des amis fabuleux. Et j’ai donc examiné la situation objectivement et non je n’ai pas échoué. En fait je suis arrivée à la conclusion que ce boulot, auquel je me suis voué corps et âme, m’avait, en réalité, rendue malheureuse tout du long. J’ai été un bon soldat. J’ai géré des équipes et des clients de façon exemplaire et profitable pour ma boite. J’ai été un bon manager. Et puis surtout j’étais sous-payée. Oui j’étais un super atout !
Mais quand j’ai déménagé à New York je n’étais plus aussi rentable. J’ai appris à faire confiance à mes instincts, et j’ai commencé à exprimer mon opinion (cela faisait de moi un soldat contestataire). On m’a affecté à un client dont le projet était très mature, voire sur le déclin, avec un périmètre très limité (et du coup je ne créais plus de valeur et donc plus autant de profit). Je n’ai pas eu d’équipe ici (donc je n’étais plus un manager non plus). Et puis surtout j’avais négocié un bon salaire pour mon transfert aux Etats-Unis (donc je suis devenu un soldat cher). Tout s’explique ! Les maths, la logique business les ont conduit à cette décision.

Encore une fois, il s’agit de faire tourner un business. Je n’étais plus aussi profitable. Mais je n’ai pas échoué. Et ça fait une grande difference !

4. La vie continue
Si je suis complètement honnête, être licenciée était une excellente nouvelle. Je voulais partir depuis longtemps. Et ils ont rendu ce départ “facile”. Donc dès que j’ai pu arranger mes finances et que j’ai vu que l’on pouvait tenir quelques mois sans salaire, j’ai décidé de vivre. J’avais besoin de m’éclater. Parce qu’aller en entretien en étant pas débordant d’optimisme et sans sourire aux lèvres ne m’aurait pas aider. Parce que d’un coup, le fardeau que je portais depuis 4 ans avait disparu. Parce que c’était l’été et qu’il faisait beau et chaud. Et parce que de temps en temps j’avais besoin de penser à autre chose que ma recherche d’emploi. Donc j’avais tout intérêt à profiter de mes journées autant que possible !

J’ai donc décidé de reprendre ma passion de toujours. J’ai recommencé les cours de dressage (une discipline d’équitation) dans une écurie fantastique qui est aussi un abri pour animaux abandonnés et parfois maltraités. Cela m’a semblé être la meilleure décision que j’ai prise depuis des mois. Et je savoure chaque minute passée à l’écurie.

5. C’est le bon moment de décider de ce qu’on veut vraiment faire
Bien évidemment j’ai passé beaucoup de temps à mettre mon CV à jour et lister mes réalisations, quelles décisions m’ont conduites à être où j’en suis aujourd’hui. Et puisque je n’étais clairement pas heureuse dans ma vie professionnelle, que voulais-je vraiment faire maintenant ? C’est assez effrayant. Mais ça permet aussi d’être magnifiquement attirée par ne pas faire de compromis et de n’accepter que ce qui me plait.

Et puis…

6. Il n’y a rien à perdre
Pour ce qui est de ma vie professionnelle, j’ai déjà perdu mon job. Que pouvait-il m’arriver de pire ? C’était le meilleur moment de prendre des risques et de voir ce qui se passait. Contacter des gens que j’admire, ceux qui ont des contacts qui pouvaient m’aider, contacter des inconnus. Du moment où j’ai decidé que j’allais me battre et que j’allais aller chercher toute l’aide dont j’avais besoin, tout est arrivé d’un coup. Des gens que je connaissais à peine, des vieux amis, des nouveaux amis, des collègues, des gens qui n’avaient aucune idée de ce que je faisais dans la vie… Tout le monde m’a aidé spontanément.

Après plus de 3 mois de recherche ultra active je sais ce que je veux et je sais que ce sera difficile de l’obtenir. Au moment où je publie ce post j’ai peut-être décroché le job de mes rêves. Mais il va falloir du temps et du travail pour faire mes preuves alors je n’en parlerai pas plus et je n’ouvrirai le champagne que dans quelques mois si tout se passe bien.

Finalement, et avec le recul, je pense que perdre mon job est une des meilleures choses qui me soit arrivé (professionnellement) depuis des années. L’important c’est de rester positif et de faire confiance à ses tripes.

Souhaitez moi bonne chance, de la patience et de la confiance en moi !

***

I have been very silent lately because a lot happened and yet nothing worth talking about. At least that’s how I felt until recently.

I go on with my daily life and I don’t think anything deserves a post. And also I’ve been lazy (mainly having to translate my posts is what turn me off sometimes).

But I guess the big news right now is that I lost my job. I would have a lot to say about the context and the way it was done (thank god for my patient friends and family) but that would not be helpful for any of you, or for me.

What would be good though, would be to share the learnings from that experience.

You need to realize what it’s like to work in the U.S. or at least how easy and common it is to lose a job. In this country an employer (and an employee) can end a contract with or without notice and with or without reasons.

Fortunately I was given a 3-month notice. But still, your world changes and you have a new perspective on work all of sudden.

1. You learn from your mistakes
After the shock of the news I could only think of my 3-month notice as a timer ticking in my ears non-stop. It was driving me crazy. Until I realized that I finally had time. Time to look at what I have accomplished and above all, what I have learnt from my past mistakes to not repeat them in my next job.
A few things came up pretty quickly:

-I have been lacking self-confidence. And with that, came the time to realize that the gender equality debate was at the center of my problems. After a paragraph of Sheryl Sandberg’s book « Lean In » I was convinced that I needed to work on all of the obstacles I have been setting up against my own development.

-I naively believed that my management cared about me as a person. I thought that after more than 4 years of reliable, loyal and profitable work I was more than a simple employee. Especially in a company with a huge and constant turnover. And frankly because I was told so throughout the years. But the truth is I was an asset all along. An asset that has been used for the good of the company. And that’s fine. What I somehow forgot was to ensure that the relationship was mutually beneficial. And for that to be true, you must have a clear idea of what you really want. And that’s when self-confidence becomes key!

2. You always need to plan with the possibility of losing your job
When you are told in the beginning of the summer that you are losing your job, all your projects are put on hold. But the very first thing I did was to check my bank accounts and calculate what cost could I cut and how long could I leave without a paycheck.
The reality is more complicated than that. Losing a job means that you (and your family) may no longer be covered by health insurance (in cases like mine for example). Which means that any medical emergency will cost us full price and as I’m sure you know, it is very expensive here.
So I came to realize that I needed to save a lot more money every month from now on.
Basically you need to:
-have an emergency account in order to be able to live a few months without a salary (ideally 6 months) so that if you lose your job and get sick at the same time you can pay your rent and food AND the medical bills
-a retirement plan (a 401k) because like in France I will have to finance my own retirement.
-a « pleasure » savings account in order to be able to afford a nice vacation at least once a year and a few fancy events or weekends
-a real estate savings, because one day you may want to buy your own place and you will need a down payment
-And then people like us, who wants a family, also need a « kids » account. Having a kid is expensive all the way, especially in big cities like New York.
So from now on I will look at my paycheck very differently. Yes the salaries are much higher here but the risks you face are also greater.

3. It’s not necessarily because you failed
My natural immediate reaction to the news was to be ashamed and willing to hide. (Have I mentioned a MAJOR issue with self-confidence???) But I am a fighter at heart and I also happen to have an amazing husband, family and great friends. So I objectively started to assess if I had failed. Surprisingly I came to the conclusion that this job I devoted myself to, in fact, had made me miserable every step of the way. I had been a good soldier. I had led teams and accounts that were very profitable. I had been a great manager. And above all, I was underpaid. Which made me an great asset!
Since I moved to New York I wasn’t as useful as I used to be. I have learned to trust my instincts and I had started to question the choices we were making (therefore I became a protesting soldier), I was asked to work on an account that was very mature and on the decline with a limited perimeter (and therefore I was no longer creating value = profit margin). I was given no teams (no longer a manager). And I had very well negotiated my transfer to the US so I was now making a lot of money (so definitely an expensive non profitable soldier). That was it! The math explained their decision.
Again, it is all about running a business. And I was no longer useful. But I haven’t failed. And that makes a big difference!

4. Life goes on
If I’m 100% honest being let go was the hell of a good news. I wanted to leave for quite some time. And they made that « easy » for me. So as soon as I sorted out the finance and knew that we could live with no pay for a couple of months I decided to live. I needed to enjoy myself. Because going to an interview with a smile will make a huge difference. Because all of a sudden I felt like the burden I was carrying for 4 years was finally removed. Because it was summer and nice out. And because I needed to stop thinking about the job search from time to time. So I might as well enjoy my days as much as I could!

I decided to go back to my childhood passion. I started to take lessons of dressage (horseback riding discipline) in a great barn where the owner also rescue animals. It felt like the best decision I had taken in months. And I enjoy every minute at the barn. 

5. It’s a good time to think about what you really want to do next
Obviously I spent a lot of time reviewing my resume, looking back at what I have accomplished, what decisions led me to where I am today. And since I was clearly not happy with my professional life, what did I really want to do next? It’s actually scary. But you are also magnetically attracted by not settling for less than what you really want.

And also…

6. You have nothing to lose
When it comes to your professional life, you have already lost your job. How worse can it be? It is therefore the best time to take risks and see what happen. Reach out to people you admire, to people who have the connections you need, to random people. For me, as soon as I decided I would fight for myself and use any possible help I could get, it all came in flooding. People I barely knew, old friends, new friends, people I worked for, people who had no clue what my job was about… They all came to help spontaneously.

After 3 months of intensive search, I know what I want and I know that it is going to be difficult to get it. As I am publishing this post I luckily have found what could potentially be my dream job. It is going to be a tough one and I will need time and hard work, so a couple of months, before I open the Champagne and celebrate.

Anyway I think that losing my job was the best thing that happened to me (professionally) in years. The importance is to stay positive and to follow your guts.

Wish me luck, patience, and self-confidence!

lundi

16

février 2015

1

COMMENT

L’hiver à New York et un petit retour éclair à Paris

Written by , Posted in Perso

IMG_4636 Notre terrasse enneigée.

L’hiver est clairement installé. La neige jonche toujours les trottoirs d’Hoboken. Alors comme chaque hiver, j’hiberne autant que possible et donc je ne prend pas le temps d’écrire sur le blog (vilaine que je suis !).
Mais il n’y a pas que ça.

D’abord il y a eu un retour express à Paris (4 jours) et à Londres (2 jours) mi-janvier pour le travail. Non seulement cela m’a fait manquer la tempête de neige qui aurait du être historique mais en plus ce voyage m’a fait réaliser beaucoup de choses. Je lis beaucoup de blogs de Français installés aux Etats-Unis et tous parlent du manque, du déracinement, de la joie de rentrer. Pour moi ça a été tout l’inverse.

Atterrissage à 8h un lundi matin
Je ne peux pas me plaindre, je voyage toujours dans d’excellentes conditions avec le boulot. Mais il n’empêche que le vol New-York/Paris est dur. On décolle à 18h heure locale, on vole 6h, et on atterrit à 8h du matin heure locale. Donc on dine à 19h ce qui personnellement me maintient dans mon rythme new-yorkais. Et puis le petit-déjeuner est servi 1h avant l’atterrissage soit 4h après le diner. Donc autant dire que la « nuit » est courte.
Lorsqu’on arrive à Charles de Gaulle une réalité que j’avais (déjà) oublié me plombe le moral (oui il m’en faut peu): il fait encore nuit à 8h du matin.

Je ne suis pas du matin, je ne suis pas du lundi matin ET je déteste me lever avant le soleil. Je trouve ça contre-nature. Et j’ai haïs me lever tous les hivers à Paris dans la nuit noire pour aller bosser.

Bon, bien entendu, il pleuvait ! Cette petite bruine qui mouille sans mouiller vraiment, ce ciel bas, épais et gris. Bref ce que j’ai toujours appelé la météo parisienne. Celle que je n’aime pas ! Parce que oui je suis Réunionnaise et que j’ai grandi sur une île tropicale où la plupart du temps il pleut des cordes pendant 1h entre 2 longs épisodes de fort ensoleillement.

Comment c’est à New York me direz-vous ?
Bizarrement ça m’a toujours été mieux. Certes il fait beaucoup plus froid, il neige tous les hivers et pas qu’un peu. Au point qu’on a investi dans des vraies bottes de neige. Mais on a très souvent des jours magnifiques de ciel bleu sans nuage. Si il pleut il pleut toute une journée. Ce qui m’arrange : au moins je pars le matin avec les bottes de pluie et mon parapluie et je sais que je n’ai pas besoin de lunettes de soleil ou de chaussures de rechange.

IMG_4684 Mes bottes de neige un matin en partant travailler.

Et puis surtout il fait jour plus tôt en hiver : avant que je sorte du lit :)

En fait rentrer à Paris m’a ouvert les yeux sur une chose : Je m’étais forgé une carapace en béton armé pour survivre dans cette ville.

Les remises en question
Et puis, comme tous les 2 jours depuis 5 ans, je suis happée dans le même tourbillon de doutes sur ma vie professionnelle. Je suis par nature une insatisfaite chronique qui se demande toujours comment faire mieux. Mais est-ce cela qui me fait me dire que je pourrais faire un métier plus stimulant, ou est-ce que je n’idéalise pas un peu trop les autres jobs au point de trouver le mien déprimant ?
Je me dis que je n’aime pas vraiment ce que je fais au quotidien mais dans le fond dès que je peux l’exercer pour venir en aide à des amis entrepreneurs je suis ravie de le faire. Oui mais ça doit être parce que j’aime être utile aux autres. Mais alors pourquoi mon métier qui consiste à aider des marques, des professionnels de ces marques ne me donne vraiment pas envie de me lever le matin ? Est-ce parce que je ne suis pas une fan inconditionnelle de ces grosses marques ? Ou alors est-ce parce que dans le fond ma contribution me parait tellement minime et noyée par celles de mes supérieurs ?
Et si j’avais une baguette magique je ferais quoi ?

Autant de questions qui restent sans réponse ou dont les réponses se contredisent.
Une chose est sure : je sens qu’il doit se passer quelque chose. Mais quoi ? quand ? où ? Telle sont les questions.

Tout ça pour dire que c’est un peu le flou dans ma tête ces derniers temps. Pas que ça résolve quoique ce soit mais j’ai pris 2 décisions pour essayer de me redonner le moral :
1/ je prend un cours pour apprendre de façon très basique à faire de jolis bouquets. Je me suis découvert une passion pour les fleurs qui ne sont vraiment pas chères ici. L’idée étant de m’évader un peu et de faire quelque chose de manuel.
2/ on part en vacances quelques jours avec mon petit mari histoire de profiter du soleil et du farniente pour nous ressourcer (et nous réchauffer)

Pour info je suis plutôt active sur Instagram donc n’hésitez pas à jeter un oeil à mon compte ;)

Affaire à suivre !

***
Winter is definitely here now. There is snow everywhere in Hoboken. Like every winter I hibernate as much as I can and I therefore don’t take the time to write on the blog (bad girl!)
But that’s not the full story.

First I had to spend 4 days in Paris and 2 in London mid January for work. Not only did I miss the snow storm (which should have been one of a life time) but this trip made me realize a lot of things. I read a lot of blogs written by French people in the US. Al of them speak about feeling home sick, missing France and the pleasure they have when they go back. Well, for me it’s quite the opposite.

Landing at 8am on Monday
I can’t complain. When I travel for business it’s in the best possible conditions. But no matter how comfortable your seat the flight from New York to Paris is a tough one. You take off at 6pm local time, you fly 6 hours, and you land at 8am local time. So they serve you dinner at 7pm which keeps you on your NY time habits more or less. And they serve breakfast one hour before landing, which is 4 hours after dinner. So your « night » is very short.
When we landed at Charles de Gaulle I faced a reality that I had completely forgotten and which instantly depressed me (yes I don’t need much): it is still dark at 8am in Paris in winter!

I’m not a morning person. I’m not a Monday morning person. AND I hate to wake up before the sun. It seems unnatural. And I hated waking up every winter in Paris in the complete dark to go to work.

Obviously, it was also raining! This crappy light rain, and this dark grey low sky. What I call a Paris weather! This weather I don’t like. I am from Reunion Island and I grew up on this tropical island where, most of the time, when it rains it lasts an hour and is preceded and followed by a bright sunshine.

How is it in New York?
Well, I like it better here. Of course it is much cooler, it snows a lot every winter. To a point when we had to invest in snow boots. But we have a lot of beautiful days, sunny with no clouds to be seen in this perfect blue sky. If it rains, it rains all day. Which I actually find convenient: when I leave in the morning I wear my rain boots and I take an umbrella that I will use all day. No need to have back-up shoes in case the rain stops. It won’t.

And above all I see daylight when I wake up (after the sun!!!).

Going back to Paris made me realize one important thing: I had gotten myself a strong shell to survive in this city.

Putting myself in question as always
And also, every two days for the past five years, I feel hit by a whirl of doubts about my professional career. I am discontent by nature, always questioning things and trying to improve them. But is this why I feel I could do a more stimulant job, or is this because I over-idealize other jobs to a point where I find mine depressing?
I tell myself that I don’t really like what I’m doing on a daily basis. But whenever I can do my job to help my friends entrepreneurs I’m happy to do it. Yes but it’s probably because I like to feel useful to others. Yes but then why my job that consists of helping brands and marketers don’t give my the energy to wake up in the morning? Is it because I’m not a big fan of these monster brands? Or is this because I feel that my contribution is so minimal and hidden all the ones from my bosses?
And if I had a magic wand, what would I wish for?

All these questions remain unanswered or the answers contradict one another.
I know one thing: something is going to have to happen. But what? when? where? how? These are the questions!

This long post to say that right now I feel a little bit lost. Not that these will solve anything but I have therefore took 2 decisions:
1/ I decided to take basic floral arrangement classes. I discovered myself a passion for flowers. And it is very cheap here compared to France. The idea being to escape and to practice a manual activity.
2/ We are taking a week vacation in order to relax, leaving the snow behind and enjoying the sun.

For your info, I’m quite active on Instagram. So feel free to follow my account ;)

To be continued…